Hypnothérapie : Les bienfaits de l'hypnose ARIANE MARTEL BOUCHARD

Publié le par cindy-hypnotherapeute

Hypnothérapie : Les bienfaits de l'hypnose

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C’est dans une pièce, située dans un sous-sol d’une demeure à Arvida, que se trouve le bureau de la spécialiste Cindy Dufour. La salle a été décorée avec simplicité. Une petite lumière tamisée l’éclaire et un foyer enblobe celle-ci d’une chaleur apaisante. Tout incite à la relaxation et au calme. Bienvenue au royaume de l’hypnothérapie.

Qui n’a jamais entendu parler de Mesmer, ce personnage fascinant qui parcourt le Québec afin d’hypnotiser ses spectateurs mitigés? Mais lorsque l’hypnose devient un moyen pour traiter ses problèmes personnels, l’histoire est tout autre.

«L’hypnothérapie est trop souvent comparée à l’hypnose de scène, ce qui est faux. On n’utilise pas de pendule. La thérapie par hypnose ressemble un peu à de la méditation. Je relaxe le conscient pour m’adresser au subconscient afin de lui faire des suggestions positives », explique Mme Dufour, une des seules hypnothérapeutes au Saguenay−Lac-Saint-Jean.

«L’hypnose mobilise une partie du cerveau, donc ce n’est pas si mystérieux. C’est un phénomène naturel, mais les gens ont tendance à le voir e n c o r e d ’ u n e manière énigmatique car, dans les spectacles, on met beaucoup de l’avant le côté étrange», explique le psychologue Charles Caron.

Âgée de 31 ans, Cindy Dufour a étudié à l’école de formation professionnelle en hypnose du Québec (EFPHQ), à Montréal. Cette dernière offre une formation de base appelée Niveau 1 qui comprend 30 heures de formation. Afin d’acquérir un diplôme pour devenir praticien en hypnose, il faut aussi obtenir la formation dite de Niveau 2, qui comprend 12 cours pour un total de 240 heures d’étude.

Séance type

Une séance dure une heure, alors que la période de transe est de 30 à 40 minutes. Le temps alloué au début de chaque rencontre sert principalement à discuter avec le patient, afin d’évaluer son état et son évolution. L’hypnothérapeute de Jonquière charge 60 $ pour une séance, mais les prix à l’extérieur de la région sont souvent plus élevés : «À Montréal, ça peut aller jusqu’à 100 $ par heure puisque la demande est forte.»

Les raisons sont nombreuses et très variées pour consulter un spécialiste de l’hypnose: l’insomnie, l’anxiété, la douleur, la concentration, les phobies, l’arrêt de fumer, etc. «Peu importe la cause pour laquelle un patient veut me voir, on travaille toujours sur l’estime de soi, lors des rencontres», ajoute Cindy. Elle n’utilise pas de matériel particulier lors de ses séances. Par contre, elle n’hésite pas à allumer son foyer ou, quelques fois, à avoir recours à un métronome. Non pas pour observer son mouvement répétitif, mais plutôt pour profiter du son qu’il émet. «Ça permet au patient de ne pas écouter ma voix et de se concentrer sur quelque chose d’autre. Ça l’aide à s’en aller plus profondément, explique-t-elle. Je suggère aussi aux patients d’amener leur MP3 pour pouvoir enregistrer la rencontre. C’est pratique pour ceux qui ont une dépendance par exemple, car ils peuvent réécouter la séance entre deux rendez-vous.»

Clientèle variée

Tout le monde peut avoir recours à l’hypnothérapie. D’ailleurs, Cindy Dufour réfute l’affirmation selon laquelle un certain pourcentage de la population ne serait pas hypnotisable : «Tout le monde peut être hypnotisé, il faut seulement le vouloir.» Même les enfants à partir de 5 ans sont concernés. Ceux-ci forment d’ailleurs environ 30% de la clientèle de Mme Dufour.

«Les parents ne sont jamais présents aux rencontres, sauf lors de la première pour ouvrir le dossier. Les problèmes les plus fréquents que je rencontre concernent la concentration en classe, les pipis au lit, la peur de se détacher de leurs parents, etc.»

Les athlètes aussi peuvent consulter un hypnothérapeute. Ce dernier va permettre à un cycliste, par exemple, de ne plus ressentir la douleur dans ses jambes, même après un long effort. Cette douleur sera transformée en énergie et permettra au sportif de continuer à pédaler au lieu d’abandonner sous la pression de la souffrance.

«On ne peut pas dire que c’est tricher puisque ça vient de ton corps. Il y a plein de gens qui le font sans le savoir. Les athlètes olympiques, par exemple, se visualisent gagnants plusieurs mois avant leur compétition. C’est un moyen qu’on connaît peu, mais qu’on possède tous », précise la spécialiste.

«Étonnement, les personnes les plus sceptiques sont souvent celles qui ont davantage hâte de revenir pour une autre séance. De toute façon, c’est impossible de repartir d’une séance dans un état pire que lorsqu’on est arrivé», ajoute-t-elle.

Mme Dufour accepte de traiter tout le monde, sauf deux exceptions bien précises : «Les enfants de moins de 5 ans sont trop jeunes pour se faire hypnotiser. Il y a aussi les schizophrènes ou ceux qui souffrent d’une double personnalité que je ne peux pas soigner. Comme j’ouvre l’imaginaire des gens, ce pourrait être dangereux pour eux. Je me renseigne donc à chaque nouveau patient afin de savoir s’il prend des antipsychotiques.»

Accouchement sans douleur

Cindy Dufour est aussi instructrice du programme Hypno-Vie. Celui-ci est destiné aux femmes enceintes qui désirent vivre un accouchement naturel et sans douleur grâce à l’hypnose. Hypno- Vie se répartit en 4 séances de 2h. « Lors de l’accouchement, au lieu d’avoir recours à une épidurale, la femme est capable de s’autoanesthésier du buste jusqu’à la mi-cuisse », explique Mme Dufour.

La présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec, Dominique Porret, avoue que ce procédé est de plus en plus répandu depuis 2 ans : « Les sages femmes laissent la future maman choisir le cheminement qui lui convient, alors que ce soit par hypnothérapie ou autre, on va la soutenir et l’accompagner dans sa progression […] Ce sont principalement les mères qui doivent accoucher à l’hôpital qui utilisent cette méthode, car elles veulent échapper à l’épidurale.»

«L’hypnose, ce n’est pas comme de la médication. Avec les pilules, ça peut être dangereux et c’est facile d’en développer une dépendance. Tu ne peux pas être accro à l’hypnose. C’est une méthode naturelle et efficace», de conclure Cindy Dufour.



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Grâce à des séances d’hypnose, certains patients arrivent à exprimer, à faire ressortir, des émotions tellement enfouies qu’ils n’imaginaient même pas qu’elles puissent les hanter.Mais bien souvent les troubles cachés dans l’inconscient sont bien plus difficile à cerner, même par les thérapeutes aguerris que les troubles psychologiques passagers, de surface.Dans la communication entre le moi, le ça et le surmoi, l’hypnose est un outil de communication qui peut mettre fin à des mal être, a priori incompréhensibles. Plus d'informations sur:http://hypnotherapie.confort-domicile.com/
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